Tawary - Le mois béni du Ramadan vient de finir ! Alors que les prix de certains produits alimentaires sont restés élevés dans des commerces et marchés de la capitale. Impuissants seraient-ils, face au pouvoir des spéculateurs, le ministère du Commerce et la commission pour la protection du consommateur doivent passer à la vitesse supérieure en adoptant la régulation et l'organisation des marchés, demande un citoyen.

Intervenant au micro de notre reporter, il a affirmé que le ministère du commerce, le commissariat à la sécurité alimentaire et TAAZOUR se sont pourtant « préparés suffisamment à l'avance pour le mois de Ramadan, et une commission a été mise en place pour s'assurer que tous les produits soient disponibles en quantités dans les magasins Ramadan partout dans le pays pour la première fois».

"Sur le terrain, c'est loin d'être le cas, puisque la pomme de terre, l’huile et le sucre ont connu une montée inquiétante en matière de prix durant ce mois sacré de Ramadan dans le marché", précise une ménagère.

Pour ce cas bien précis, une source proche proche de la gestion des magasins a affirmé qu'une nouvelle forme de spéculation a été découverte : « nous avons visité l'ensemble des entrepôts de stockage et aucune anomalie n'a été relevée, mais il y a eu la recrudescence du phénomène achat et vente du produit auquel nous ne nous attendions pas.

« Des groupes de personnes se ravitaillaient régulièrement au niveau des magasins ouverts dans toutes les Moughataa des 3 wilayas de la capitale, pendant le ramadan et partent rendre les produits au niveau des carrefours de la foire et de Nancy à des prix exorbitants ». « Alors, ces denrées sont destinées à la consommation et non à la commercialisation », a-t-il déclaré.

« L’État a mobilisé des moyens humains, matériels et financiers pour accompagner les populations durant le ramadan, mais, d’autres groupes en ont fait un fonds de commerce avec la collaboration d’un lobby de commerçants », décrit Mohamed.

Cette fois-ci, la spéculation a eu lieu au niveau des marchés et sur la place située devant la foire et au point rond Nancy », a-t-il révélé.

La flambée des prix au vu et su de tous !

Le bon de produits alimentaires composé d’un sac de sucre, d’un lot de pomme de terre et d’oignons, d’un bidon d’huile, d’un sac de riz, de 5 kg de pâtes alimentaires et du lait en poudre est cédé à partir du magasin à 1700MRU est revendu par les spéculateurs devant la foire à 2500MRU.

« Certains vendeurs, revendeurs et intermédiaires indélicats ont joué sur une nouvelle pratique sur le dos du citoyen sans qu’ils ne soient inquiétés par les services de la protection du consommateur ni les autorités administratives ».

« Cette anomalie découverte par les services du commerce n’a pas été l’objet d’une aucune sanction ni de poursuite. Mais disons-nous, que cette pagaille a vu le jour avec le ramadan 2010 », lance Oumar, un père de famille qui n’a pas bénéficié de cette opération 2021.

Selon un marchand exposant devant la foire, le reste de sa marchandise sera vendu aux boutiquiers après la fête en dessous du prix d’achat.

« Les cantines pour la vente du pain à 3O MRO étaient ouvertes seulement à côté des magasins de vente de produits ramadan, ce qui justifie que seuls les voisins en ont bénéficié », explique Marième.

Pour Aissata, la cinquantaine révolue, « il y a eu un manque d’organisation dans la vente du pain et des produits cette année alors que le nombre de jours ouvrables pour la vente était plus important que les années précédentes».

Cependant, les prix de la viande ont enregistré une hausse jamais connue. Interrogés sur la situation des prix, un père de famille, raconte: "les prix de Kg étaient fixés à 2500 MRO, 2200 MRO et 2000 MRO et même son de cloche chez les vendeurs de poisson, de poulet, de fruits, de dattes, de crème alimentaire et de farine pour gâteaux ".

Alors, patience et espérez mieux pour le Ramadan prochain. Inchallah !

Par Aboubecrine SIDI