AMI - Le ministre de la Santé, M. Mokhtar Ould Dahi, a indiqué que les patients atteints d'insuffisance rénale dans le pays ont atteint la barrière des 1.200 personnes, et que 240 cas sont enregistrés annuellement, notant que la dialyse pose un problème majeur et que les appareils prévus à cet effet fonctionnent au-delà de leur capacité.

Le ministre, lors de son commentaire relatif la communication conjointe qu'il a présentée, mercredi au Conseil des ministres, accompagné de la ministre de l'Action sociale, de l'Enfance et de la Famille, sur la dialyse en Mauritanie intitulée: "Réalité, dysfonctionnement et propositions de solutions", a déclaré qu’il s’agit de diagnostiquer la réalité de cette maladie, de présenter les dysfonctionnements actuels et de proposer des mesures appropriées et immédiates, à court et moyen terme.

M. Ould Dahi a indiqué que le taux de mortalité élevé dû à l'insuffisance rénale est dû à l'absence de diagnostic précoce pour éviter d'entrer dans la phase de danger, notant que les dispositifs de filtrage dans les centres sont insuffisants et subissent une grande pression, ce qui fait que certains patients ne bénéficient pas suffisamment séances et certains d'entre eux attendent de longues nuits en attendant leur tour.

Il a souligné que parmi les dysfonctionnements figure également le manque de ressources humaines qualifiées, indiquant que seuls sept médecins sont spécialisés en dialyse, dont 6 à Nouakchott et un à Nouadhibou, précisant que dans les normes, il devait y avoir un médecin spécialisé pour tous les 40 patients.

Il a souligné que parmi les déséquilibres, il y a la disparité des conditions des patients, car le tiers de ceux-ci bénéficient de l’une assurance maladie, tandis que le reste, environ 800 personnes, sont suivis par le ministère de l’Action sociale, de l'Enfance et de la Famille, notant que l'État prend en charge les frais des patients atteint d’insuffisance rénale.

Il a souligné que parmi les déséquilibres, il y a aussi l'absence d'utilisation de la technologie moderne pour la détection précoce de la maladie, ce qui est plus facile que l’hospitalisation et moins coûteux pour le patient et pour l'État également.

Il a souligné que parmi les propositions qui seront présentées, la mise en place d'un centre d'une capacité de 18 unités de dialyse, soulignant que la mise en place de ce centre permettra à tous les patients de prendre leurs quotas en temps opportun, et réduira la pression sur les dispositifs de filtration dans d'autres centres.

Le ministre a répondu aux questions des journalistes, qui ont touché de nombreux aspects liés aux problèmes de santé actuels et à l'aspiration du département à aller de l'avant dans l'amélioration de la performance et le rapprochement des services de santé aux citoyens.