29-07-2025 23:45 - Ministre de l’Education : les écoles privées doivent être soumise aux mêmes règles que celles publiques

AMI - Des membres du gouvernement, ont commenté, mardi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée.
Il s’agit des ministres de la Culture, des Arts et de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Houssein Ould Meddou, et de l’Éducation nationale et de la Réforme du Système d’Enseignement, Mme Houda Mint Baba.
Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et approuvé plusieurs projets de décrets et des communications, dont ceux relatifs à la révision du cadre règlementaire de l’enseignement privé et l’introduction de nouvelles dispositions concernant les infractions routières.
Il a ensuite invité son homologue à apporter davantage de précisions.
A son tour, la ministre de l’Éducation nationale a présenté les grandes lignes du projet de décret qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme de l’enseignement. Selon la ministre, la révision du cadre réglementaire de l’enseignement privé (primaire) vise à s’aligner avec les textes régissant ce sous-secteur à la loi d’orientation de l’éducation nationale, afin de mettre fin à l’anarchie qui a proliféré pendant longtemps dans l’enseignement privé.
D’après la ministre, le nouveau texte permettra d’améliorer la qualité de l’éducation avec un contrôle plus accrue des services de l’État. La ministre a indiqué que la Mauritanie compte actuellement 998 écoles privées, notant que l’obtention d’un reçu à la suite d’un dépôt de demande de licence ne sera plus suffisant pour commencer à exercer.
Les prometteurs de ces écoles devront remplir toutes les conditions requises par les dispositions réglementaires et se soumettre à l’inspection de l’État, pour prétendre fonctionner, a annoncé la ministre.
Selon la ministre, les écoles privées doivent dispenser des cours sur la base du programme national, le manuel scolaire, respecter le port de l’uniforme scolaire et disposer d’un espace pour la pratique de l’éducation physique et sportive, entre autres.
La ministre a rappelé que le nouveau texte exige l’autorisation préalable pour tout enseignant désireux d’exercer dans le privé. Il est par ailleurs interdit aux directeurs d’écoles publiques d’ouvrir des écoles privées, a-t-elle précisé.
La ministre a par ailleurs signalé que les demandes pour l’ouverture d’une nouvelle école ne devraient concerner que l’enseignement secondaire, car le primaire sera la chasse gardée de l’école publique. Elle a relevé que ces dernières années, des classes sont progressivement retirées de l’école privée, afin de rendre l’enseignement fondamental strictement public. Et cela, dans le but de forger des générations de mauritaniens qui grandissent ensemble, unis au tour de l’essentiel.
Interpellée sur la capacité de l’école publique à absorber les élèves du primaire, la ministre a précisé que plus de quatre mille salles de classe ont été construites durant le 1er mandat du Président de la République. Elle a ajouté qu’il est prévu d’en construire six mille autres dans un futur proche. Pour ce qui est du personnel enseignant, la ministre a affirmé que des milliers d’enseignants ont été recrutés afin de répondre à la demande.
En ce qui concerne la numérisation des diplômes, la ministre a déclaré que c’est une avancée notable. Tous les diplômes obtenus après 2014 seront intégrés au système dans l’application Khidmaty.
Pour les diplômes antérieurs à 2014, leurs titulaires doivent entreprendre la démarche auprès de la direction des examens afin lier leurs diplômes au système grâce au numéro national d’identification. Elle a souligné que la mesure va permettre aux étudiants, chercheurs d’emplois et employeurs de gagner du temps, en accédant à un document légalisé (code barre), partout à travers le monde.
De son côté, le porte-parole du gouvernement a souligné que la visite du Président de la République à Nouadhibou est porteuse de beaucoup d’espoirs avec l’inauguration de programmes structurels, permettant aux habitants de Nouadhibou de bénéficier de plus de services, notamment l’accès à l’eau via Boulenoir ou encore la mise en place d’un câble sous-marin pour l’accès à internet. Il s’agit, selon le porte-parole, d’une réponse aux doléances des habitants de Nouadhibou.
Le porte-parole est aussi revenu sur les points saillants du projet de décret qui vise à modifier et compléter certaines dispositions relatives à la circulation routière. A cette occasion, il est introduit une nouvelle infraction sanctionnant l’utilisation non autorisée des voies réservées aux bus BHNS (et exceptionnellement aux ambulances).
Il en est de même pour l’excès de vitesse, le téléphone au volant, l’absence de plaque d’immatriculation, les deux vitres avant teintées, entre autres. L’amende est fixée à 5.000 ouguiyas (MRU), en cas de récidive, un retrait de permis d’une durée de trois mois peut être effectué.
Le porte-parole s’est par ailleurs dit attristé par les accidents survenus récemment. Il est revenu sur les causes majeures, dont le facteur humain, l’état des routes, l’état des véhicules, entre autres. Il a estimé que le facteur humain est en cause, notamment via l’excès de vitesse.
Il a annoncé que des mesures ont été prises pour limiter la vitesse maximale des véhicules de transport de voyageurs à 80km/h, tout en renforçant les contrôles relatifs aux kits de secours que chaque conducteur doit avoir en sa possession.
Le porte-parole a appelé à plus de responsabilités et annoncé la mise en œuvre prochaine de campagnes de sensibilisations.
En outre, le porte-parole du gouvernement a évoqué le démarrage de la période estivale, annonçant l’organisation de 12 festivals dans 12 capitales régionales et le soutien du ministère à 40 autres, aux quatre coins du pays.