30-07-2025 22:03 - Niger : plaidoyer pour la libération de Mohamed Bazoum / Par Mohamed Ould Bouamatou*

Niger : plaidoyer pour la libération de Mohamed Bazoum / Par Mohamed Ould Bouamatou*

Mauriweb - « Sa détention arbitraire n’est pas un scandale isolé : c’est une déclaration de guerre contre la liberté, la justice et l’aspiration collective du Niger à un avenir meilleur », assure le président de la Fondation pour l’égalité des chances en Afrique.

Deux ans que Mohamed Bazoum, président démocratiquement élu du Niger, est séquestré, trahi par ceux qui avaient juré de le protéger. Le 26 juillet n’est pas une simple date dans le calendrier ; c’est une blessure béante dans le cœur de la démocratie nigérienne, un affront à la volonté souveraine d’un peuple. La détention arbitraire de Mohamed Bazoum n’est pas un scandale isolé : c’est une déclaration de guerre contre la liberté, la justice et l’aspiration collective du Niger à un avenir meilleur.

Elu en 2021 par un vote clair et transparent, Bazoum incarnait l’espoir d’un Niger uni, prospère et libre. Dans son discours d’investiture, il annonçait avec conviction : « Je me suis battu depuis mon jeune âge pour la promotion de la démocratie, parce que j’en ai toujours espéré deux choses totalement inséparables : la liberté et la justice. »

Ces paroles résonnent aujourd’hui comme un cri étouffé depuis sa geôle, où il fait face à l’injustice et à l’acharnement de renégats rongés par la jalousie et l’antipatriotisme. Ces individus, en piétinant leur serment, ne se contentent pas de bafouer la volonté populaire ; ils enchaînent un homme qui incarne la dignité d’une nation entière.

En renversant un président légitimement élu, les putschistes ne se contentent pas de trahir un homme : ils volent l’avenir d’un peuple, sapent la confiance dans les institutions et plongent le pays dans l’instabilité Gangrène. Les coups d’Etat et les changements anticonstitutionnels, comme celui qui a renversé Bazoum, sont une gangrène pour l’Afrique et le monde.

Ils ne sont pas de simples luttes de pouvoir ; ils sont un vol organisé de la souveraineté populaire, un sabotage des institutions démocratiques construites au prix d’efforts collectifs. En renversant un président légitimement élu, les putschistes ne se contentent pas de trahir un homme : ils volent l’avenir d’un peuple, sapent la confiance dans les institutions et plongent le pays dans l’instabilité. Chaque jour de captivité de Mohamed Bazoum est un crachat au visage du peuple nigérien, une insulte à l’idéal démocratique qu’il défend.

Chaque heure de silence international est une complicité tacite avec les fossoyeurs de la liberté. Les coups d’Etat ne sont pas une solution aux défis d’un pays ; ils sont une violation des droits fondamentaux à la liberté, à la justice et à l’autodétermination. Ils remplacent le dialogue et le consensus par la force brute, substituant l’honneur du service public à la soif de pouvoir.

Il faut exiger, maintenant, la libération immédiate et sans condition de Mohamed Bazoum. La communauté internationale — ONU, Union Africaine, Cedeao, partenaires du Niger — doit agir avec la plus grande fermeté.

Mohamed Bazoum n’est pas seulement un homme ; il est le symbole vivant d’une vision de justice, d’unité et de démocratie qui doit triompher. Libérer Bazoum, c’est rendre au Niger sa dignité, son avenir et sa souveraineté.

*Mohamed Ould Bouamatou est président de la Fondation pour l’égalité des chances en Afrique.





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