Les pays dont les ressortissants sont victimes de maltraitance disposent de représentations diplomatiques qui se rendent sur le terrain pour se renseigner sur leurs conditions de vie. Elles informent quotidiennement leur gouvernement de la situation réelle. Un bon voisinage peut s’avérer plus fiable que les promesses parfois trompeuses des partenaires du Nord.

Parler de « visiteurs » est méprisant : ce sont des partenaires en mission, pas des touristes. L’hospitalité, valeur ancestrale, s’effrite face à un système d’intérêts égoïstes où le militaro-affairisme incarne des contre-valeurs.

Qualifier ces partenaires de simples « visiteurs » est réducteur et même méprisant. Ils ne sont pas là en touristes, mais bien en mission, dans le cadre d’une coopération. L’hospitalité, valeur profondément enracinée dans nos traditions bien avant la République, a toujours marqué l’identité de notre peuple. Malheureusement, cette valeur tend à s’éroder sous l’effet d’un système dominé par des intérêts égoïstes. Le milieu militaro-affairiste, quant à lui, illustre parfaitement ces contre-valeurs.

Le ministre s’enferme constamment dans des justifications, alors qu’il est essentiel de distinguer la situation des migrants dans les villes comme Nouakchott ou Nouadhibou de celle observée au camp de Mbera. Ne confondons pas vitesse et précipitation. Les faits sont là, documentés par des vidéos, des images et des témoignages bouleversants. Nous vivons aux côtés de ces migrants et savons qu’ils subissent des rackets, des violences et une véritable déshumanisation. Des forces de l’ordre, livrées à elles-mêmes et en quête de gains faciles, n’hésitent pas à leur arracher téléphones, argent, biens domestiques et tout ce qu’elles peuvent saisir. Être porte-parole ne consiste pas à nier ces réalités, mais à apporter une contribution honnête et constructive. L’organisation à l’origine du rapport n’a aucun intérêt à falsifier la vérité : son analyse repose sur des éléments factuels et vérifiables.